Vaccination

12/05/2013 23:51

La vaccination

 

La vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire La vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. La substance active d’un vaccin est un antigène destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire). positive contre une maladie infectieuse. La substance active d’un vaccin est un antigène destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire).

 

Le principe de la vaccination

 

Le principe d'action de la vaccination a été expliqué par Louis Pasteur et ses collaborateurs Roux et Duclaux, suite aux travaux de Robert Koch mettant en relation les microbes et les maladies. Cette découverte lui permit d'améliorer la technique. Sa première vaccination fut la vaccination d'un troupeau de moutons contre le charbon le 5 mai 1881. La première vaccination humaine (hormis la vaccination au sens originel de Jenner) fut celle d'un enfant contre la rage le 6 juillet 1885. Il faut remarquer que contrairement à la plupart des vaccinations, cette dernière fut effectuée après l'exposition au risque – ici, la morsure du jeune Joseph Meister par un chien enragé et non avant (le virus de la rage ne progressant que lentement dans le système nerveux).

Le but principal des vaccins est d'induire la production par l'organisme d'anticorps, agents biologiques naturels de la défense du corps vis-à-vis d'éléments pathogènes identifiés. Un vaccin est donc spécifique à une maladie mais pas à une autre. Cette production d'anticorps diminue progressivement dans un délai plus ou moins long, fixant ainsi la durée d'efficacité du vaccin. Elle est mesurable et cette mesure peut être utilisée dans certains cas pour savoir si le sujet est vacciné efficacement (vaccin anti-hépatite B et anti-tétanos en particulier).

Les anticorps sont produits par des lymphocytes B se transformant en plasmocytes. Le nombre de lymphocytes B mémoire, non secrétant mais qui réagissent spécifiquement à la présentation d'un antigène, semble, lui, ne pas varier au cours du temps15.

Cependant certains vaccins ne provoquent pas la formation d'anticorps mais mettent en jeu une réaction de protection dite cellulaire, c'est le cas du BCG (« vaccin Bilié de Calmette et Guérin », vaccin anti-tuberculeux).

Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une population.

Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu'aux personnes en bonne santé car des effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence variable. Ils peuvent être administrés cependant à des personnes porteuses de maladies chroniques qui sont particulièrement sensibles à certaines infections (cas de la vaccination antigrippale des patients porteurs d'affections respiratoires).

Un vaccin peut également produire des anticorps dirigés, non pas contre un germe, mais contre une molécule produite de manière physiologique par l'organisme. Ainsi, un vaccin ciblé contre l'angiotensine II, hormone intervenant dans le contrôle de la pression artérielle, est en cours de test pour le traitement de l'hypertension artérielle.

 

Vaccins obligatoires

En Europe :

•  Allemagne : aucun

•  Belgique : poliomyélite (d'autres vaccins sont cependant systématiquement faits aux enfants via l'ONE27)

•  Danemark : aucun

•  Espagne : aucun (vaccinations demandées à l'inscription dans un établissement scolaire, mais sans obligation légale)

•  Finlande : aucun

France : diphtérie, tétanos : la primo vaccination avec le 1er rappel à 18 mois. Poliomyélite : la primo vaccination et les rappels jusqu'à l'âge de 13 ans. La fièvre jaune : pour tous les résidents de Guyane28

•  Royaume-Uni : aucun

•  Irlande : aucun

•  Islande : aucun

•  Italie : diphtérie, hépatite B, polio, exigées pour établissements scolaires

•  Luxembourg : aucun

•  Pays-Bas : aucun

•  Portugal : diphtérie, tétanos pour enfants de 12 à 18 mois

•  Suède : aucun

Suisse : aucun

 

En France

L'arrêté du 28 février 1952 « fixant les obligations des médecins chargés des vaccinations antidiphtérique, antitétanique et antityphoparathyphoïdique et des examens médicaux préalables » – qui prolongeait l'arrêté ministériel du 20 août 1941 (JO du 10 septembre 1941) – avait instauré en France l'examen systématique des urines avant toute vaccination. Ces dispositions, après avoir été étendues à la vaccination antipoliomyélitique par l'arrêté du 19 mars 1965 tel que paru au JO du 23 mars, ont été abrogées par la circulaire n° 503 du Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité du 3 octobre 1984.

La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, qui a créé le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), précise que « la politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du HCSP. »

Les vaccins obligatoires sont remboursés par la sécurité sociale. Les autorités sanitaires assurent que le rapport bénéfice/risque est suffisamment significatif. L'inobservation des prescriptions vaccinales expose à des sanctions pénales ou administratives, notamment au retrait de l'autorité parentale, à la déscolarisation, au renvoi d'une administration, à une amende ou à une peine privative de liberté. L'obligation de vaccination a entraîné la création de groupements de personnes opposées à son aspect systématique, par exemple la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations qui invoque la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne qui instaure une clause de conscience.

Trois vaccins sont obligatoires :

•  Les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite : une primo-vaccination avec trois injections à 2, 3 et 4 mois, puis un rappel entre 16 et 18 mois. Contre la poliomyélite deux rappels supplémentaires, l'un à 6 ans et l'autre entre 11 et 13 ans.

Ces trois vaccins pouvaient être traditionnellement administrés simultanément dans la petite enfance via le DTPolio® de Sanofi-Pasteur. Cependant il est désormais très difficile de ne pratiquer que les seuls vaccins obligatoires, en effet ce produit (le seul vaccin « DTP » sans aluminium ayant une autorisation de mise sur le marché pour les enfants assujettis aux obligations vaccinales) n'est plus commercialisé par son fabricant qui l'a pour le moment retiré du marché depuis courant 2008 suite à une recrudescence d'allergies dont il serait responsable. Le vaccin de remplacement Revaxis® adapté aux rappels n'a pas d'homologation pour une administration à des enfants de moins de six ans. Ces trois vaccins sont en général inoculés en même temps que les vaccins non obligatoires contre la coqueluche et l'Haemophilus influenzae B au sein d'un vaccin dit « pentavalent » (cinq actions).

Suite à l'éradication totale de la variole dans le cadre d'un programme mondial de l'OMS, le vaccin contre cette maladie n'est plus requis. Deux souches sont cependant conservées dans des laboratoires américains et russes dans un but de recherche.

La vaccination contre le BCG (Vaccin bilié de Calmette et Guérin : tuberculose) n'est plus obligatoire depuis 2007.

Depuis 2007 l'assurance maladie prend en charge la vaccination contre certains types de papillomavirus des jeunes filles de 14 ans (et celles de 15 à 23 ans en rattrapage si leur activité sexuelle a débuté moins d'un an auparavant). Cette vaccination coûte environ 407 € par jeune fille vaccinée en 2009, remboursable à 65 %.

Depuis que l'Assurance maladie prend en charge à 100 % le vaccin contre la grippe chez des personnes ciblées, la mortalité liée à cette maladie a fortement chuté : moins de 230 décès par an (hiver 2004-2005), contre 25 000 en moyenne dans les années 1970.

 

Les maladies infantiles et leurs vaccins

 

Voici les vaccinations prévues pour 12 maladies contagieuses. Seul le vaccin DT Polio est obligatoire. Le BCG (qui protège contre la tuberculose) n’est plus obligatoire depuis un décret de juillet 2007 et n’est donc plus demandé pour l’entrée en collectivité. Il est en revanche fortement recommandé pour les enfants à risque élevé de tuberculose : naissance dans une zone de forte endémie, parent originaire d’un de ces pays, condition de logements défavorables…

Les autres vaccins recommandés sont : la coqueluche, le Haemophilus influenzae B (Hib), l’hépatite B, le pneumocoque, rougeole, oreillons, rubéole (ROR) .

Voici ce qu'il faut savoir sur ces vaccins et les maladies contre lesquelles ils protègent.

 

La diphtérie

La diphtérie infecte essentiellement la gorge. Elle se transmet par des gouttelettes provenant du nez ou de la bouche et, en cas de complications, peut provoquer des difficultés respiratoires, lésions cérébrales et neurologiques, voire entraîner la mort. La période d’incubation est de deux à six jours. Cette maladie n’existe quasiment plus grâce à la vaccination obligatoire.

 

Les bébés sont obligatoirement vaccinés à l’âge 2, 3 et 4 mois. Un rappel est également obligatoire à l’âge de 18 mois. L’injection contient les vaccins contre le tétanos, la coqueluche, la polio et le Hib (Haemophilus influenzae B) ainsi que l’hépatite B.

Un rappel de la diphtérie est ensuite recommandé à 6 ans, vers 11-13 ans et 16-18 ans.

 

Le tétanos

Les symptômes du tétanos prennent la forme de spasmes musculaires douloureux. Cette maladie peut être mortelle. La période d’incubation peut atteindre 21 jours. On trouve le micro-organisme dans le sol et on peut s’infecter lorsque l’on a une plaie souillée. Le tétanos s’attrape aussi via les morsures d’animaux. Les agriculteurs et jardiniers sont des catégories à risque.

 

Le vaccin contre le tétanos se fait à 2, 3 et 4 mois. L’injection contient également les vaccins contre la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite, l’hépatite B et le Hib (Haemophilus influenzae B). Les rappels ont lieu vers 16- 18 mois, 6 ans, vers 11-13 ans, vers 16-18 puis tous les 10 ans après 18 ans.

 

Poliomyélite

Le virus de la poliomyélite attaque le tissu nerveux du cerveau et la moelle épinière et peut parfois entraîner une paralysie. Il est encore très courant dans certains pays en voie de développement mais rare en France. Il s’attrape via un contact avec les selles, le mucus

ou la salive d’une personne infectée. La période d’incubation varie entre 3 et 21 jours.

 

Le vaccin contre la poliomyélite fait partie de l’injection DTaP/IPV/Hib qui contient aussi les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, le Hib, la coqueluche et l’hépatite B. Les bébés sont vaccinés à l’âge de 2, 3 et 4 mois. Un rappel entre 16 et 18 mois est également prévu, ainsi qu’à 6 ans, vers 11-13 ans puis entre 16 et 18 ans.

 

Vaccins recommandés

 

La rougeole

La rougeole était autrefois la maladie infantile la plus répandue. C’est une infection extrêmement contagieuse, avec une période d’incubation de 10 jours et qui se transmet par des gouttelettes de salive. Elle peut commencer comme un gros rhume accompagné de fièvre. Des plaques rouges apparaissent généralement sur tout le corps au bout de deux jours. Les complications sont assez courantes et incluent la bronchite, la bronchiolite, l’otite et lecroup (un gonflement de la gorge très grave). Dans des cas très rares, on note des complications neurologiques, comme l’encéphalite.

 

Il est recommandé de vacciner les enfants contre la rougeole dès 9 mois (2ème injection entre 12-15 mois) si l'enfant est gardé en collectivité sinon à 12 mois (seconde injection entre 13 et 23 mois). Il s’agit d’une injection connue sous le nom de ROR, qui contient également les vaccins contre les oreillons et la rubéole.

 

L’Hæmophilus influenzæ de type b (Hib)

Le micro-organisme Hib provoque des symptômes de type grippal, comme des maux de gorge, des infections des voies respiratoires et des otites. Mais des complications, telles que la méningite ou des blocages dans la gorge (epiglottite) peuvent avoir lieu, d’où l’introduction de ce vaccin.

 

La vaccination se fait en injection à l’âge de 2, 3 et 4 mois. L’injection contient également les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la polio et la coqueluche (DTaP/IPV/Hib). Une nouvelle injection a lieu vers 16-18 mois, contenant également le vaccin méningite C.

 

Les oreillons

Les oreillons sont une maladie virale qui provoque un important gonflement autour des joues et des glandes salivaires (situées en avant des oreilles). La période d’incubation est de 14 à 21 jours. Les complications peuvent inclure la méningite, la surdité, l’encéphalite et l’inflammation des testicules chez les garçons, risquant d’endommager définitivement la fertilité.

 

Il est recommandé de vacciner les enfants contre les oreillons à 12 mois (à 9 mois si l'enfant vit en collectivité) puis entre 13 et 23 mois ( 12_15 mois pour le rappel s'il vit en collectivité). Le vaccin est administré via une injection connue sous le nom de ROR, qui contient également les vaccins contre la rougeole et la rubéole.

 

Le pneumocoque

Le pneumocoque est une bactérie qui peut provoquer de graves maladies, telles que la méningite, la septicémie (infection du sang) et la pneumonie. Un cas de méningite sur dix est provoqué par la bactérie du pneumocoque. Cette forme de méningite est plus dangereuse que la méningite C et engendre plus de problèmes de santé sur le long terme chez les enfants qui en réchappent, dont la surdité, l’épilepsie et des difficultés d’apprentissage.

Le vaccin pneumococcique se fait à l’âge de 2, 3 et 4 mois, avec un rappel vers l’âge de 12 mois. Il s’agit d’une injection particulière, effectuée parallèlement aux autres vaccins.

 

La rubéole

La rubéole est généralement une maladie bénigne chez les enfants, provoquant de la fièvre, des boutons et un gonflement des glandes. Sa période d’incubation est longue et s’étend de 14 à 21 jours. Les complications pour l’enfant lui-même sont rares. Toutefois, si une femme contracte la rubéole dans les 8 à 10 premières semaines de grossesse, les effets peuvent être très graves sur son bébé à naître : risque de surdité, cécité, problèmes cardiaques et/ou lésions cérébrales.

Avant l’introduction du vaccin contre la rubéole, en 1970, environ 70 cas de syndrome de rubéole congénitale étaient diagnostiqués chaque année, mais depuis 1990 on répertorie seulement 46 cas et un seul entre 1997 et 1999.

 

Les enfants sont vaccinés vers 12 mois (à 9 mois si l'enfant vit en collectivité). Ce vaccin fait partie de la vaccination ROR qui contient également les vaccins contre les oreillons et la rougeole. Un rappel pré-scolaire est aussi prévu, entre 13 et 24 mois ( à 12-15 mois si l'enfant vit en collectivité).

 

La coqueluche

Cette maladie très contagieuse se transmet par la projection de gouttelettes issues du nez ou de la bouche. La période d’incubation est de 7 à 10 jours. La maladie ressemble au début à un rhume, mais à mesure qu’elle progresse, les spasmes de la toux deviennent de plus en plus sévères. Les sifflements inspiratoires et les quintes de toux caractérisent la coqueluche. Ces symptômes pénibles peuvent perdurer pendant plusieurs semaines. Parmi les complications possibles, on note la pneumonie, des vomissements et une perte de poids, ainsi que, plus rarement, des lésions cérébrales et la mort. Les jeunes bébés sont les plus concernés.

Le vaccin est proposé à l’âge de 2, 3 et 4 mois. L’injection contient généralement les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la polio et le Hib. Un rappel est prévu à 18 mois et 11-13 ans.

 

L’hépatite B

L'hépatite B est une infection du foie due au virus VHB. Cette infection peut guérir toute seule ou devenir chronique. Le virus reste alors dans le corps toute la vie et provoque progressivement des lésions irréversibles du foie comme une cirrhose ou un cancer. La transmission peut se faire par voie sanguine (transfusions), lors de rapports sexuels non protégés, par l'utilisation de matériel non stérilisé (lors de tatouages ou de soins dentaires). Le vaccin est recommandé à tous les enfants dès l’âge de 2 mois. Le schéma vaccinal est le suivant : 3 injections, avec une première dose à 2 mois, puis à 4 mois et entre 16 et 18 mois.

 

La méningite C

Le méningocoque est une bactérie qui provoque la méningite et la septicémie (forme d’empoisonnement du sang). On distingue plusieurs souches de méningocoque et le vaccin protège contre l’une de ces souches : le méningocoque C. La méningite est une maladie grave qui peut être mortelle ou provoquer des lésions cérébrales et nerveuses. Elle se transmet par des gouttelettes.

 

Le vaccin contre la méningite C est proposé aux bébés à 3 et 4 mois. Il s’agit d’une injection à part, non contenue dans le DTaP/IPV/Hib. Une nouvelle injection a lieu vers l’âge de 12 mois, contenant cette fois également le Hib.