Rhinopharyngite aiguë

06/05/2013 18:41

Qu'est-ce que c'est ?

La rhinopharyngite aiguë constitue l'infection respiratoire la plus courante chez les jeunes enfants.

Les signes de la maladie

La fièvre est le motif de consultation le plus fréquent.

L'enfant est irritable et agité. Chez le bébé, l'obstruction des narines peut empêcher la tétée, le nourrisson ne pouvant respirer par la bouche et sucer en même temps.

Il éternue et présente un écoulement nasal fluide, qui par la suite deviendra purulent. Ces sécrétions irritent souvent le bord des narines et la lèvre supérieure. Il respire difficilement, la bouche ouverte, en raison de la congestion des muqueuses nasales.

La gorge est rouge et douloureuse. On observe sur la paroi postérieure du pharynx, sous le voile et entre les amygdales, un tapis épais de muco-pus. Les ganglions lymphatiques cervicaux et sous-angulo-maxillaires augmentent de volume.

Des vomissements et une diarrhée sont fréquemment associés. L'anorexie, la toux, la fatigue, les courbatures sont courantes.

Evolution de la maladie

En l'absence de traitement et de surveillance, des complications par surinfections peuvent survenir : otite moyenne, mastoïdite, abcès cérébral, trachéo-bronchite, broncho-pneumopathies, pleurésies etc.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic de "rhume" chez un petit enfant peut prêter à confusion car certaines maladies infectieuses peuvent débuter par ce tableau (rougeole, coqueluche, poliomyélite, syphilis congénitale etc...).

Chez l'enfant plus grand, l'écoulement nasal d'une rhinite allergique peut laisser croire aux premiers symptômes d'une rhinopharyngite ; il n'est cependant pas suivi d'écoulement purulent.

Traitement

Le repos est important : l'enfant doit être tenu à l'écart des bruits et des activités des frères et soeurs. Il faut éviter les pleurs qui ne font que majorer les symptômes.

L'hydratation est fondamentale. L'enfant étant incapable de téter et de respirer en même temps, il faut lui ménager plusieurs pauses lorsqu'il prend son biberon. On fractionne les repas de façon à moins le fatiguer.

La température de la chambre devrait être autour de 21°C. avec un taux d'humidité entre 80 % et 90 % afin de liquéfier les sécrétions des voies respiratoires et de réduire ainsi la toux. Des humidificateurs sont souvent utiles.

La désinfection rhinopharyngée (DRP) avec drainage nasal est primordiale. On instille des gouttes de sérum physiologique dans le nez qu'on retire ensuite avec une seringue ou une poire à aspiration de sécrétions ORL.

Avant les repas ou au moment du coucher, on peut utiliser des gouttes nasales si le nez est très obstrué et à condition de ne pas en abuser.

Les médicaments antipyrétiques font baisser la température.

Les antibiotiques n'ont pas d'indication dans les rhino-pharyngites banales. En cas de surinfection bactérienne ou de complications, ils deviennent évidemment indispensables.